La Guinée


                ECHANGE                                FORMATION                              HUMANITAIRE
        La Guinée se trouve sur la côte atlantique de l'Afrique de l'Ouest et est entourée de la Guinée-Bissau (386 km de frontières), du Sénégal (330 km), du Mali (858 km), de la Côte d'Ivoire (610 km) du Libéria (563 km) et de la Sierra Leone (652 km) et de l'océan Atlantique.
On distingue quatre zones géographiques:

    * une zone côtière, la Basse-Guinée ou Guinée maritime,
    * une zone montagneuse, la Moyenne-Guinée qui comprend le massif du Fouta Djallon,
    * une zone de savane au Nord, la Haute-Guinée,
    * une zone de forêts au Sud-Est, la Guinée forestière.

Ces quatre zones, parfois appelées "régions naturelles", ne correspondent pas aux régions administratives. Elles correspondent chacune à des réalités socio géographiques différentes


LES GRANDES LIGNES DE HISTOIRE DE LA GUINEE:

          Les Nalou et les Baga peuplent la région au VIIIe siècle. Du IXe siècle au XIe siècle, le royaume mandingue, vassal de l'Empire du Ghana, s'établit du haut Sénégal au haut Niger. Ils seront rejoints par les Jalonké d'origine mandée. Au XIIIe siècle, le légendaire Sundjata Keïta forme un immense empire ayant pour capitale Niani (aujourd'hui petit village guinéen). L'Empire du Mali décline au XVe siècle. Entretemps et jusqu'au XVIIIe siècle, les Peuls apportent l'Islam dans la région, repoussant les Soussous vers le littoral.

          C'est sur les côtes que les Soussous et d'autres ethnies nouent des liens avec les commercants européens, voulant se procurer esclaves, ivoire et malaguette. C'est le commerce triangulaire. Dans les années 1880, le Mandingue Samory Touré, à la tête d'une armée efficacement organisée et équipée d'armes modernes, prend le contrôle de l'intérieur du pays. Il est l'un des derniers héros de l'histoire précoloniale du pays.

          Né dans une famille de commerçants malinké, Samory Touré s'appuya d'abord sur des populations encore largement animistes pour combattre l'influence des chefs musulmans. Puis, changeant de stratégie, voulant islamiser de force des populations animistes dans les années 1880, il provoqua leur révolte et les combattit durement. Il assit son autorité sur le Toron, s'installa à Bissandougou et prit le titre de fama. Après avoir imposé sa loi et sa religion, Samory s'empara de Kankan, captura les chefs Séré Béréma et Saghadjigi, enrôla les vaincus dans son armée et se présenta en défenseur de l'Islam. Il prit le titre d'almamy en 1884 et s'opposa pendant sept longues années à la pénétration des troupes françaises avant d'être arrêté et exilé au Gabon. cf: Souvenirs de Guinée - JMF - Edilivre.com

          La Basse Guinée, la zone cotière fut occupée au préalable par les portugais, qui furent évincés par l'armée francaise, parce que affaiblie par l'occupation de la Guinée Bissau. La Guinée est proclamée colonie française en 1891, indépendamment du Sénégal, auquel elle était précédemment rattachée. Cette nouvelle appellation remplace celle qu'elle portait, jusque- là: les Rivières du Sud. Samory Touré, relayé ensuite par les peuples de la forêt, mène une guerre organisée contre l'occupation française sur la côte et dans les massifs montagneux du sud-est avant d'être vaincu en 1898. La guerre qui oppose les français au Fouta-Djallon, à Porédaka, s'achève par la victoire des premiers. L'Almamy Bocar Biro Barry est assassiné près des bords du Bafing, à Kollen sur sa propre demande : une sous-préfecture à cheval entre Nyagara et Dabola. Il a choisi cette option pour ne pas être soumis ou réduit en vassal de la puissance colonisatrice. Ses guerriers s'éparpillent ou préfèrent se donner la mort à ses côtés. Les régions du Haut-Niger sont annexées l'année suivante. En 1901, la Guinée devient une partie intégrante de l'Afrique occidentale française (AOF), administrée par un gouvernorat général.

          Lors du référendum de septembre 1958, la Guinée est le seul pays d'Afrique francophone à rejeter la proposition du général de Gaulle concernant l'intégration des colonies de l'AOF au sein d'une Communauté française, ce qui entraîne une rupture immédiate des relations politiques et économiques avec la France.

          Le pays accède à l'indépendance le 2 octobre 1958, un mardi à 10h et Ahmed Sékou Touré, qui est le petit-fils de Samory Touré, en devient le président. Il s'allie à l'Union soviétique et met en place un régime socialiste à parti unique. Après la mort de Touré en 1984, le gouvernement intérimaire est rapidement renversé par Lansana Conté. Il introduit le multipartisme en 1993 et organise des élections, qui l'ont confirmé par deux fois à la présidence, en 1993 et en 1998. En décembre 2003, le chef de l'État, pourtant gravement malade, est réélu avec 95,6 % des suffrages face à un candidat issu d'un parti allié au président, les autres opposants ayant préféré ne pas participer à un scrutin joué d'avance.

          La Guinée est une république avec comme chef de l'État le président, élu par le peuple pour un mandat de 5 initialement puis de 7 ans depuis la modification de la constitution en 2003, et le premier ministre qui est désigné par le chef de l'État. La fonction de président est occupée par Lansana Conté depuis le 5 avril 1984. Depuis l'instauration du multipartisme en avril 1992, une quarantaine de nouveaux partis ont été reconnus.

Le pouvoir législatif est assuré par un parlement composé d'une seule chambre, l'Assemblée nationale, où siègent 114 députés élus par le peuple pour un mandat de 5 ans.

La plus haute autorité judiciaire est la cour suprême qui dispose de trois chambres:

  1. une chambre constitutionnelle et administrative
  2. une chambre judiciaire (civile, pénale et économique)
  3. une chambre des comptes.

Le premier président de la cour suprême est en même temps président de la chambre constitutionnelle et administrative.


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